La compétition fiction panafricaine émeut le public
Rencontre du film court – La compétition fiction panafricaine émeut le public
Un moment à ne pas manquer pour les festivaliers des Rencontres du film-court (RFC), la découverte des films-courts fictions en compétition, reste un rendez-vous privilégié.
Voilà onze ans que le festival RFC s’est engagé à promouvoir le septième art, dans la Grande île. À travers onze éditions successives qui se sont enrichies au fil des ans, les RFC se sont aussi affirmées comme étant une plateforme de découvertes exceptionnelles pour les cinéastes de toute la zone océan Indien et du continent africain. Onze, c’est justement le nombre des réalisateurs en compétition pour la catégorie fiction panafricaine pour cette douzième édition des RFC, des cinéastes majoritairement représentatifs du continent africain dont deux Malgaches.
Si cette année, le festival a choisi comme thème « L’histoire, un devoir de mémoire », les films-courts en compétition dans cette catégorie ont principalement fait le choix
de laisser la part belle aux émotions dans leur récit. La première partie de la liste des films-courts fiction qui concourent cette année, s’est ainsi découverte, hier soir. Deuxième soirée de la compétition
officielle après la présentation des cinq films-courts dans la catégorie documentaire panafricaine, le rendez-vous d’hier soir pour les films-courts fiction, a surpris l’auditoire. La salle de projection de l’Institut
français de Madagascar (IFM) a été, une fois de plus, copieusement garnie par les festivaliers et les cinéphiles de tous horizons.
« Une ode à l’histoire, à la narration et à la créativité
des réalisateurs qui y participe, les RFC représentent les diverses identités culturelles de ces cinéastes, ainsi que leur fierté. Cela reste ainsi un grand honneur pour nous de les faire découvrir au public »,
souligne Laza, directeur des RFC. Sous la bienveillance des illustres invités de cette douzième édition des RFC ainsi que des nombreux cinéphiles présents dans la salle de spectacle de l’IFM, les six premiers films-courts
en compétition ont emmené les spectateurs à une douce épopée à travers le continent africain.
Le jury emmené entre autres par le parrain du festival Raymond Rajaonarivelo
est déjà à pied d’oeuvre
pour déterminer les plus méritants du «Zébu d’Or».
L’histoire en avant
Débordant de créativité dans la narration et techniquement plus aboutis, les six films-courts surprennent aussi bien
qu’ils émeuvent. Comme à l’accoutumée, à chaque édition, les cinéastes en compétition, surclassent les précédents pour ce qui est de ces RFC. Le lancement de la compétition officielle
pour la catégorie fiction panafricaine reste ainsi très prometteur de belles histoires.
Le film du sud-africain Alex Emanuel, « Le narrateur » relate l’histoire de ce père de famille, chauffeur de taxi ghanéen
qui se plait à jouer avec l’imaginaire de ses enfants tout en les initiant aux contes populaires de son enfance. De même, « Dem Dem! » du Sénégal, réalisé par Pape Bouaname Lopy, Christophe Rolin et
Marc Recchia raconte l’histoire du jeune pêcheur Matar, et de son épopée dans sa quête d’identité après qu’il ait trouvé un jour, un passeport belge sur la plage. « Je te promets…
» de l’Algérien Mohamed Yargui illustre au public l’univers du jeune Allili et de l’amour fraternel intarissable qui le lie à sa sœur Baya. Entre courage, abnégation et altruisme ce film transcende. Le Togolais
Bossou-Hunkali Akakpo Massinou présente « Jardin d’Akoua », une histoire reflétant le quotidien d’une vie de couple où l’infidélité se conjugue à une quête de compréhension
entre les personnages. « L’MHJOUB » du marocain Laanouina Omar quant à lui embarque les spectateurs dans le monde de l’innocence et de l’enfance du jeune Amine, tout en affichant sa relation avec ses jouets. « Les
murs » du Camerounais Eudes Narcisse Wandji Ngassa racontent un amour paternel entre Richard et Martin Meka qui se retrouvent et font face ensemble à l’injustice. Rendez-vous est donné ce soir pour découvrir les cinq autres
films-courts en compétition de la catégorie fiction panafricaine.
Andry Patrick Rakotondrazaka
L'Express de Madagascar
27 avril 2017
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